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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 10:15
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Comme dans tout cinéma dit « de genre » qui se respecte, le giallo possède donc une série de codes bien établis et qui lui sont propres. Ainsi, le spectateur .sait-il à quoi s’attendre (plus ou moins) lors de la vision d’un giallo. Comme il existe plusieurs types de giallis (un giallo, des giallis), les codes varieront peu ou prou en fonction de la catégorie dans laquelle le giallo aura été classé.
Personnellement, j’ai dénombré cinq types de giallis différents, que j’ai baptisé de la façon suivante (ce qui n’engage que moi), afin de les distinguer:

  1. le Giallo Sado: le plus classique, celui où un tueur sadique décime de manière anonyme la moitié du casting avec son arme blanche favorite.
  2. le Giallo Psycho: peu de meurtres, mais beaucoup de psychologie, ce qui est souvent rasoir et nous ramène donc au giallo.
  3. le Giallo Erotico : le cinéma érotique a pompé tous les genres (western, comédie, péplum voir dessins animés), donc pourquoi pas le giallo ?
  4.  le Giallo Rigolo : certaines comédies italiennes se sont parfois inspirées des codes du giallo. Mais le genre se marie mal avec l’humour, même s’il est noir !
  5. le Giallo Késako: le plus étrange de tous, celui ou le scénariste, après avoir fumé sa moquette s’est mis à délirer et a pondu un film (ou du moins classé comme tel par les critiques) qui a le goût du giallo, l’odeur du giallo, mais qui à mon avis n’est pas vraiment un giallo…
Enfin, il y a  énormément de films référencés sur plusieurs sites Internet comme étant des giallis mais qui en fait ne sont que des films policiers (" La Ragazza dal pigiama giallo » de Flavio Mogherini), des drames psychologiques (« Anima persa » de Dino Risi ), ou simplement des films d’horreur ( « Suspiria » de Dario Argneto) qui, toujours à mon avis, n’ont rien à voir avec un giallo


Pour mieux nous y retrouver dans le nombre, j'établirais une liste de tous ceux que je considère comme étant des giallis. Cette liste est bien entendue "ouverte" à toute évolution quand à l'appartenance ou non au genre "Giallo" de certains titres et tout ce qu'il y a de plus subjective.
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 08:30
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G
iallo :d’origine Italienne, le mot désigne la couleur  jaune. Car contrairement en France où noir rime avec polar (on parle de « Films noirs », on lit les « Séries noires ») , de l’autre coté des Alpes, c’est le jaune qui est depuis longtemps la couleur de référence du genre « policier ». Cela débuta en fait un peu avant les années 1930, quand un éditeur inaugura une collection de livres dits « de gare », essentiellement des romans policiers en format de poche  (principalement les livres d’Edgar Wallace) et dont la couverture jaune donna rapidement son nom à cette collection bon marché qui connût d’emblée un énorme succès auprès d’une clientèle avide d’intrigues policières pleines de suspense, de rebondissements et surtout de crimes bien sanglants…
Le giallo, tout du moins littéraire, venait de faire son apparition..
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Le cinéma italien mettra quand à lui curieusement plus d’une trentaine d’années pour donner naissance au « polar sauce tomate » (c’est à dire le thriller horrifique) que l’on appellera rapidement lui aussi Giallo. C’est le réalisateur Mario Bava quilança le genre en 1963 avec son film « La Ragazza che sapeva troppo » ("La fille qui en savait trop"),  s’inspirant d’un type de films policiers à la mode en Allemagne, les «Krimis », dont les intrigues policières particulièrement  tarabiscotées étaient directement puisées dans la littérature du grand Edgar Wallace (le roi de la fameuse collection « giallo »). 
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Mario Bava fut suivit frileusement pendant quelques années par une poignée de réalisateurs désirant faire évoluer le film policier , mais c’est Dario Argento avec son premier film « L’Uccello dalle piume di cristallo»  ("L'oiseau au plumage de cristal") qui lancera définitivement le genre en lui donnant non seulement ses lettres de noblesses mais aussi en établissant les différents codes qui permettront désormais au spectateur de reconnaître du premier coup d’œil un véritable giallo, 
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Associé souvent à la série B (films à petits budget avec des vedettes de second plan, voir quasiment inconnues), le giallo connaîtra son heure de gloire dans les années 70, puis un certain déclin dans les années 80, pour connaître  véritablement son chant du cygne dans les années 90, l’arrivée du film d’horreur dit "gore" (de la simple sauce tomate on passa directement à la sauce « bolognaise », avec morceaux de viandes hachées et tout et tout…), enterrant vivant alors le genre encore agonisant. Il est intéressant de constater que si Mario Bava  fut le père du Giallo, c’est son fils Lamberto qui a carrément assassiné le genre. Car en réalisant ses films, plus mauvais les uns que les autres, Lamberto Bava n’a pas fait que tuer le temps ou ses pauvres spectateurs (morts d’ennui en général avant la fin de la première bobine), il a aussi poignardé dans le dos le genre en détruisant systématiquement les uns après les autres les codes mis en place par ses augustes pères Mario, Dario, Alberto, Umberto, et tous les autres . Très Freudien tout cela me direz vous mais c’est hélas la triste vérité…Une vérité tout à fait giallesque….

un lien pour visionner clip video fait de plusieurs bandes annonces de giallis
http://www.youtube.com/watch?v=806Z9ScatmU&feature=related
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