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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:12
Eh oui, si les Italiens sont les rois du Giallo, les français eux aussi se sont intéréssé, souvent sans (se) l'avouer, au genre. Cela a donné quelques petits chefs d'oeuvres, qui bien sur chez nous restent classés dans la catégorie "film Policier" mais qui, si l'on regarde bien, auraient fait des giallis plus qu'honorables!

Hasard du calendrier, passait à la télé hier soir (sur DIrect 8) le film de Philippe Labro "Sans mobile apparent", un pur joyeau du début des années 70, souvent copié, jamais égalé et qui, à mon humble avis rentre très bien dans notre chère catégorie et dont j'avais depuis longtemps envie de vous parler.
 

Sans mobile apparent (1971), réalisé par Philippe Labro (France/Italie), avec: Jean Luois Trintignant (Inspecteur Carella), Dominique Sanda (Sandra Forest), Stephane Audran (Hélène Vallée), Sacha Distel (Julien Sabirnou), Carla Gravina (Jocelyne Rocca), Paul Crauchet (Francis Palombo), Jean-Pierre Marielle (Perry Ruppert Foote), Laura Antonelli (Juliette Vaudreuil), Gilles Ségal (Di Bozzo), Erich Segal (Klarsberg), Pierre Dominique (Doume), Michel Bardinet (Forret). En seulement deux jours, Nice est devenue le terrain de chasse préféré d'un tueur en série. Un riche industriel, AntoineForrest, un playboy de pacotille, Pierre Barroyer et un astrologue passeur clandestin de devises en Suisse, Hans Kleinberg, ont tous les trois été assassinés, en plein jour par un tireur d'élité. La police est sur les dents et l'inspecteur Carrera, mène l'enquète. Gràce à Sandra, la belle fille de Foest, il entre en posséssion du carnet "intime" de la victime, carnet sur lequel notre "Don Juan" inscrivait les initales de ses "conquètes" et leur attribuait une note de 1 à 10 en fonction de leur "talents" au lit... Dans ledit carnet, Carella retrouve les coordonées de Jocelyne Rocca, la femme qu'il aime. Il apprend par celle-ci qu'elle connaissait les 3 victimes depuis l'université, car elle avait joué avec eux  huit ans auparavant au sein d'une troupe de théatre d'amateurs dirigée par le professeur Palombo, dans une pièce écrite par le metteur en scène lui même et intitulée "Juliette". Mais avant qu'elle ait pu en dire plus, elle est assassinée, elle aussi, devant le domicile de Carrera. Or, justement, le professeur Palombo est en train de (re)mettre en scène ladite pièce, ou d'ailleurs, Sandra, joue le rôle principal. Gràce à elle d'ailleurs, il déniche le programme de la première représentation et s'apperçoit que non seulement toutes les victimes jouaient dans la pièce, mais qu'elles ont été abattues dans l'ordre de leur entrée en scène. L'enquète s'avère d'autant plus difficile que, sl Carrera connait le nom de la prochaine "cible" du tueur, le présentateur de télévision Sabirnou, il n'en va pas de même pour les deux derniers de la liste, Hélène Vallée et Juliette Vaudreuil, car celles-ci peuvent très bien être mariées et avoir changé de nom...  Et, à l'allure ou le tueur agit, il se pourrait que le nombre des victimes augmente rapidement!
 
Surpris que je classe ce film dans la catégorie des gialli? C'est vrai, je l'avoue, il n'y a aucun crime violent commis à l'arme blanche durant les 100 minutes du film. Le tueur assassine avec un fusil à lunette...Mais l'esprit y est quand même ! Un tueur anonyme, ganté, qui agit dans l'ombre, par vengeance, à l'encontre du troupe de comédiens.. Motif: tous auraient partcipé à un viol, commis le soir de la première et qui aurait laissé d'irréversibles séquelles à la victime, l'héroine tire de la pièce: Juliette. Cela ressemble pas mal à quelques intrigues giallesques, non? Un inspecteur arogant,pugnace, pince sans rire, dont la petite amie fait partie des victimes, on retrouve cela dans pas mal de gialli aussi, non? Et puis il y a l'ambiance chaude, moite, lourde, Nice ressemble à s'y méprendre à n'importe quelle ville grande italienne ou se sont déroulés pas mal d'autres gialli. Surtout lorsqu'elle est sifflée par la musique suave et ennnivrante d'Ennio Morricone. On retrouve aussi quelques commédiens qui ont tourné dans des gialli: Jean-Louis Trintignant (plus que parfait comme à son habitude), Jean-Pierre Marielle (assez surprenant en "gentleman" anglais), Laura Antonelli,fragile à souhait,  mais il y a d'autres stars pour compléter cette belle brochette d'acteurs: Stéphane Audran (plus sexy que jamais), Dominique Sanda (très GretaGarbuesque), la belle Carla Gravina, qui porte la célèbre jupette dite "Raz-la-touffe" à merveille ainsi que l'innénarable Sacha Distel qui doit certainement sa présence "Bankable" dans le film  au fait qu' il devait être alors au sommet de sa gloire (en tant que chanteur pour ménagère de plus de 40 ans) plus qu'à son réel talent de commédien (il était presque - j'ai bien dit presque - meilleur dans les sketchs des show de Gilbert et Maritie Carpentier). Le scénario est adapté du célèbre roman d'Ed McBain, "Ten plus one", de la série des aventures du commissarat du  "87è district", paru dans la fameuse éSérie noire" de chez Gallimard, inépuisable vivier d'intrigues pour le cinéma.

Les véritables amateurs reconnaitront sans peine d'ailleurs le style particulier de Jacques Lanzmann (oui, oui  le fameux parolier de Jacques Dutronc) qui a co-signé par la suite les scénarii de 3 autres films de Philippe Labro

 
Le film est sortit en VHS et aussi en dvd et vous ne devez manquer ce film sous aucun prétexte!

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commentaires

D
"Sans mobile apparent" passe demain après midi sur France 3, ne le manquez pas !!!
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