Vertige pour un tueur, 1970, réalisé par Jean-Pierre Desagnat (France/Italie), avec Sylva Koscina (Sylvie), Marcel Bozzuffi (Marc Régent), Alan Scott (le mari de Sylvie), Michel Constantin (René), Jacques Castelot (Mario), Robert Dalban (Juan), Michel Bedetti (Francis), Marc Casso (Philippe), Jean Lucianni (Barcus), Guy di Rigo (1er tueur), Daniel Moosman (Antoine). Charles Barcus a beau essayer de se faire passer pour un respectable homme d'affaires, ce n'est rien moins qu'un impitoyable mafioso. Il vient de charger Marc, un de ses tueurs à gages, de supprimer un certain René, qui commence à le géner dans ses affaires. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que Marc et René sont amis. Bien évidement, Marc ne supprime pas René (tout en essayant de le faire croire lors d'une tentative en plein Paris)et est obligé de s'enfuir de Paris pour la côte d'Azur, avec les hommes de main de Barcus à ses trousses.Voulant prendre l'avion à Nice en direction de l'Amérique du Sud (ou l'attend René), il est est repéré par ses poursuivant et ne doit son salut qu'à l'arrivée inopinée de Sylvie, qui vient d'amener son mari à l'avion, et qui le ramène chez elle, dans sa superbe villa, totalement isolée dans les hauteurs de l'arrière pays. Mais ce Marc ne sait pas, c'est qu'en fait Sylvie, ayant reconnu sa photo sur le journal du jour, a échafaudé un plan particulièrement machiavélique ou Marc endosserait le meurtre de l'associé de son mari, associé bien évidement tué par ce dernier. Hélas pour Sylvie, Marc ne tombra pas dans le piège tendu par elle et son mari et , sans le vouloir, les tuera tous les deux. Gravement bléssé, il retrouvera Bracus et ses hommes à la porte d'une clinique privée ou il tentait de se faire soigner.
Pur hasard, ce matin en regardant la télé, (sur la chaine "ACTION") je suis tombé sur ce petit "policier" dont je n'avais jamais entendu parler. De quoi donc éveiller ma curiosité surout qu'il y avait Sylva Koscina en vedette. Quelle ne fut pas mas stupéfaction donc de regarder un film qui aurait pu très bien, s'il avait été mieux "écrit", être un parfait petit giallo.Car, à première vue, certains pourraient ne voir dans ce film que l’histoire, somme toute banale, d’un tueur à gages qui n'a pas rempli son contrat et qui est traqué par un chef de la maffia avec quelques fusillades et une ou deux poursuites, en partie sur la Côte d'Azur. Mais il y a dans ce film tout une partie complètement Giallesque (en fait du pur psycho giallo), toute celle avec Sylva Koscina (Giallo Queen s’il en fut). En effet, Marcel Bozzuffi rencontre, dans le 2è tiers du film, Sylva Koscina, qui vient d'amener son mari à l'avion. Il est traqué par les hommes de main de Barcus et profite que la belle lui fasse du "rentre dedans" et possède une voiture (une splendide Bentley), pour pouvoir échapper à ses poursuivants. Le voila donc dans la superbe propriété de la bourgeoise en question, ou il pense être tiré d'affaire. mais quand on a pas de chance, on a pas de chance. Sylva, qui est moins blonde qu'elle n'en a l'air, n'a pas "dragué" en effet notre Bozzuffi uniquement pour une partie de jambes en l'air. Que nenni. Elle l'a attiré dans sa toile venimeuse uniquement pour mieux le perdre... Car son mari vient de tuer son asssocié qui menaçait de les ruiner et elle veut faire endosser le meurtre à ce truand, dont elle a vu la photo en 1ère page à l'aéroport sur un journal. Après avoir donc tenté de le séduire, elle tente de le supprimer, sur le bateau ou est caché le cadavre de l'associé de son époux, mais tout cela finara par se retourner contre elle et son mari. Voila donc pour la partie giallesque (ménage à trois, sordide complot, sauf que cette fois-ci le mari est de mèche avec sa femme...). La dernière partie du film retombe, un peu comme un soufflé hélas, dans le film de gangster sans grand intérêt malheureusement. Et c'est ce qui nuit un peu au film, Jean-Pierre Desagnat, réalisateur sans grand talent, ayant commis entre autre "Les charlots contre Dracula" et l'inénarrable (dont il faudra bien parler un jour quand même) "Flic de choc", n'arrivant pas à choisir qu'elle orientation donner à son film. A force de mélanger les genres, il finit donc par s'y perdre et nous avec. Marcel Bozzuffi et Sylva Koscina sont excellents, Michel Constantin fait, héas, une (trop) brève apparition tout comme le sympathique Robert Dalban.
Je ne pense pas hélas que ce film soit sortit en vidéo que ce soit en DVD ou en VHS