2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
Una Sull'Altra (Perversion story), 1969, réalisé par Lucio Fulci (Italie) avec Jean Sorel (Docteur George Dumurrier), Marisa Mell (Susan Dumurrier / Monica Weston), Elsa Martinelli (Jane), Alberto de Mendoza (Henry Dumurrier), John Ireland (Inspecteur Wald), Ricardo Cucciolla (Benjamin Wormser). George Dumurrier, riche médecin de San Francisco, est mariée à la ravissante Susan, mais il la délaisse au profit de Jane, une photographe à la mode. Un jour, alors que notre bon docteur conte fleurette à sa maîtresse, Susan décède dans d’étranges circonstances, léguant à son mari une véritable petite fortune par le biais de son assurance sur la vie. Rongé par le remord, George rompt avec Jane, mais bientôt il tombe sous le charme d’une stripteaseuse, Monica, qui est le sosie de sa défunte femme (à la seule différence qu’elle est blonde alors que la défunte était brune). La police ayant trouvé qu’une police d’assurance sur la vie de un million de dollars à son encontre pouvait être un très bon mobile pour faire disparaître sa femme, notre docteur se retrouve accusé d’un crime qui l’arrange, certes, mais qu’il n’a pas commis et se retrouve bientôt condamné à mort, ce qui, par contre, ne l’arrange pas du tout… Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il est victime d’une machination diabolique conçue par sa femme et son propre frère…
Il flotte sur ce giallo un doux parfum d’érotisme bcbg qui n’est pas sans nous déplaire. Ici pas d’assassin mystérieux, ou de meurtres sanglants, le suspense est avant tout psychologique. Les images sont magnifiques (San Francisco a rarement été aussi bien filmé depuis « Bullitt »), tout comme la bande son de Rizz Ortolani. Jean Sorel et Elsa Martinelli sont excellent dans leurs rôles respectifs du docteur dragueur et de la maîtresse dévouée corps et âme à son amant. Marisa Mell est d’une (double) beauté à couper le souffle, ce qui nous fait d’autant plus regretter que la scène de saphisme entre elle et Elsa Martinelli n'aboutisse finalement pas, laissant le spectateur quelque peu sur sa faim. En tout cas les quelques scènes de strip-tease dans la boite de nuit, ou chez elle, sont magnifiquement filmées. A noter que jusqu’à la dernière seconde du film, on ne sait pas comment l’histoire risque de finir pour notre pauvre héros qui se retrouve, malgré lui,dans la chambre à gaz. Un excellent giallo, qui nous fait d’autant plus regretter que Lucio Fulci ait décidé par la suite de s’intéresser plus à la viande avariée (les Zombies) qu’à la chair fraîche comme ici !
le film est sortit en DVD chez SEVERIN VIDEO en italien et anglais avec comme bonus un disque de la musique du film et bien sur la B.O
