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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 11:33

The eyes of Laura Mars (Les yeux de Laura Mars), 1978, réalisé par Irvin Kershner, (Usa), avec Fauye Dunnaway (Laura Mars), Tommy Lee Jones (Inspecteur John Neville), Brad Dourif (Tommy Ludlow), René Auberjonois (Donald Phelps), Raul Julia (Michael Reisler), Frank Adonis (Sal Volpe), Lisa Taylor (Michele), Darlanne Fluegel (Lulu), Rose Gregorio (Helene Cassel). Laura Mars est une célèbre photoraphe. Une photographe de mode qui, à travers des images où se mélangent sexe et  sadisme, dénonce la violence du monde qui nous entoure. Ces photos ont fait sa gloire mais depuis quelques temps elles font aussi son malheur. En effet, Laura possède un don de double vue. Ces photos, en fait, elle les a toujours réalisées après avoir "vu" (ou vécu) des scènes de meurtres ou elle se trouvait être "les yeux de l'assassin". Tant que les victimes n'étaient que des personnes qu'elle ne connaissait pas, tout allait bien. Or depuis quelque temps, ce sont ses amis proches qui apparraissent dans ses visions et qui se font tuer "devant ses yeux"... L'inspecteur John Neville, qui est chargé d'enqueter sur cette nouvelle série de meurtres, est bientôt chargé d'assurer la protection de Laura, qui doit participer à une gigantesque  restropective de son oeuvre, organisée par son éditrice pour le lancement de son livre "The eyes of Laura Mars".. Or Laura vient d'avoir une vision dans laquelle elle se voyait elle même en future victime..
 
Un véritable petit bijou giallesque made in Hollywood... Tout d'abord un scénario original (dans tous les sens du terme) signé par John Carpenter, celui-là même qui quelques mois après deviendra célèbre gace à la fête d'Halloween et à son croquemitaine masqué et incestueux...Le sujet est tordu à souhait: une photographe voit des meurtres, non pas à travers son objectif mais carrèment à travers ses propres yeux. Elle "devient" l'assassin le temps d'un meurtre. Tant que cela arrive à des inconnus, cela ne lui pose aucun problème déontologique, elle fait même carrément du pognon avec puisqu'elle repique les idées pour les mettre en scène pour des publicités. Mais lorsque le meurtrier commece à s'attaquer à ses proches, alors la, la bougresse prend soudainement conscience que ce n'est plus un jeu.. L'assassin s'en prend à son éditrice, à sa meilleure amie, à deux de ses modèles, à son ex- mari puis à son meilleur copin pédé!  Sûr, le tueur est un pervers.... c'est du moins ce que pense l'inspecteur Neville chargé de l'enquète et de sa protection rapprochée. Un boulot qu'il semble prendre très très à coeur. mais cela ne cache t'il  pas quelque chose d'autre ? Voila donc une "vision" du giallo, revisité par Hollywood qui est assez intéressante. C'est l'héroine elle même qui prend la place de la caméra subjective pour nous faire assister à toute une série de meurtres à l'aerme blanche (bien sur) orchestrés sur les amis proches de l'héröine... Diabolique car la malheureuse assiste, comme nous, impuissante aux meurtres de ses amis. Là ou le scénario prend une torunure supérieure aux gialli italiens, c'est qu'à un moment donné, l'héroine, lors d'une de ses visions, se rend compte qu'elle est la prochaine victime puisqu'elle se "regarde" elle même à travers les yeux de l'assassin. Assassin qu'elle ne voit pourtant pas (physiquement), alors qu'il se cache tout près d'elle. L'angoisse monte d'un ton et la panique s'installe...! Et l'on regrette alors que ce ne soit pas John Carpenter, mais Irvin - papy-  Kershner qui soit derrière l'oeil de la caméra!, Car à partir de ce moment, le réalisateur n'arrive plus à passer à la vitesse supérieur et le film stagne jusqu'à la fin, ce qui est nettement dommage, vu que l'on était en droit de s'attendre à une fin qui aurait pu nous en mettre beaucoup plus plein la vue (sans mauvais jeu de mot!). Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, le film reste largement interessant à voir. Faye Dunnaway, tout juste oscarisée de "Network", EST la Laura Mars idéale, tout en glamour et clignement de paupière, qui arrive même à nous faire croire qu'elle sait tenir un NIKON et prendre des photos avec...Face à elle un Tommy Lee Jones débutant, pas encore devenu le produit bankable que l'on sait dans un rôle schizophrénique taillé à la perfection pour son immense talent de comédien. On retiendra encore Raul Julia, dans le role de l'ex mari, d'abord suspect puis victime. Barbra Streissand signe la musique du film, enfin la chanson du générique (ne révons pas!). Le reste de la B.O est surtout une immense compil des succès Disco de l'époque : .KC. & the Sunshine Band : Shake shake, shake; Michael Zager Band : Let's all chant etc.. servant qui plus est de support musical aux différentes scènes de "shooting" de ses mannequins par Laura. Des scèances de photos orchestrées de main de maitre, c'est le cas de le dire, puisqu'en fait les réalisations finales qui sont dévoilées à l'écran comme étant les "photos" de Laura Mars, sont en fait des photos (supervisées et) réalisées par Rebecca Blake (pour les scéances de prises de vues des voitures flambantes et du Sauna) et d'Helmut Newton, pour les photos exposées plus tard à la galerie d'art.


Photos de Rebecca Blake (ci dessus) et Photos d' Helmut Newton (ci dessous)

"Laura Mars" reste donc un film qui aurait pu être un chef d'oeuvre mais qui reste cependant toujours très agréable à regarder.

Le film existe en DVD français sans bonus interessants, hélas...

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