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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 09:40

Certains d'entre vous me demandent ou trouver des giallis en DVD en france. Ma foi, ce n'est pas évident. A ma connaissance, il n'y a que Neo Publishing (http://www.neopublishing.com.)  qui ait vraiment consacré une collection DVD à ce genre.  La collection est facile à reconnaitre, la couverture est jaune ..., la collection s'appelle GIALLO et le catalogue possède déja 8 titres. Curieusement le catalogue possède d'autres giallis, qui ne sont pas classés dans cette collection... comme "Bloody Bird" par exemple ou "La maison de la terreur". La collection j'espere va se developper, bien qu'apparament je n'ai pas vu sur leur site de nouveaux giallis annoncés. En tout cas ceux qui aiment le giallo et le cinéma Bis Italien peuvent déja trouver leur bonheur dans ce catalogue. 
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Pour ce qui est de les trouver en vente, par contre c'est un peu la galère... De temps en temps on en trouve un dans les grandes surfaces dites  "spécialisées"  (F... ou V....) soit classés au rayon policier soit au rayon science fiction, soit dans les films d'horreurs, cela depend en fait du bon vouloir (et surtout de la culture générale...) du vendeur! Et puis, curieusement les prix sont "hors de prix. 
J'ai trouvé un site sur internet: Sin'Art (http://www.sinart.asso.fr/) ou l'on trouve plein de giallis et pas tres chers(ex: "Je suis vivant" chez Neo Publishing)"  27euros 50 à la F..., le même à 20 euros chez SIN'ART ! et pour ceux qui parlent allemand ou anglais, il y a meme un dvd de ce titre a 10 eruos...) Ils sont vraiment spécialisés dans le cinéma dit de genre et honnêtement on y trouve vraiment son bonheur.  Il y a plein de DVD imports, mais ENORMEMENT de dvd zone 2, et vraiment à des prix plus qu'abordables. Les livraisons sont rapides, le suivi des commandes très professionnel, que demander de plus ? ah oui, en plus ils sont tres sympas! Et dieu sait si j'en ai fait des commandes par internet a plein d'autres sites (que je ne citerais pas) et qui n'ont pas le même professionalisme, loin de la. 
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Voila, j'espere avoir repondu à votre attente. Bonne lecture et bons films.

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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 16:44
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Ewa Aulin,
Actrice d’origine suédoise née à Landskrona, le 13 février 1950,  Ewa connu un grand succès en Italie en partie plus à cause de son physique d’éternelle adolescente qu'il faut bin le dire à cause de son talent de comédienne. Sa première apparition en photo date du tout début des années 60, alors qu'elle est élue Miss Ado Internationnale.
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Prix qui lui permet de s'offir de jolies vacances en Italie ou elle est remarquée par le producteur Attilio Riccio et c'est ainsi qu'elle débute dans la carrière d’actrice à l’age de 17 ans. Après deux films mineures (tout comme elle) ou elle ne fait que de simples apparitions, Tinto Brass, grand amateur de jolis minois, lui offre le premier rôle féminin dans un giallo , « Col cuore in gola », dans lequel elle joue le rôle d'une jeune psychopathe qui s'ignore et dont s'éprend Jean-Louis trintignant, pour son plus grand malheur.
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Elle jouera par la suite dans 4 autres gialli. Tout d'abord en en 1968 ou elle retrouvera Jean-Louis Trintignant, marié à Gina Lollobrigida, qui élève des poulets, tandis que lui tue des poulettes, blondes de préférence bien sur, dans le très curieux "La Morte ha fatto l'uovo", traduit littéralement par "la mort a pondu un oeuf" . Cela ne s’invente pas !.
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Dans « La controfigura », en 1971, elle est l'épouse d'un autre french lover, Jean Sorel qui lui préfère sa propre mère, jouée par Lucia Bose (cela rappelle un peu le film de Gabriel Aghion "Belle Maman", avec Deneuve et Lindon mais en beaucoup moins drôle). 
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En 1973, elle joue dans une version légèrement mdifiée des "Chasses du comte Zaroff". En effet, dans "Una Vita lunga un giorno",  réalisé par Ferdinando Baldi (Italie), avec Mino Reitano et Philippe Leroy , elle interprète Anna, une jeune et jolie suédoise qui est l'enjeu d'une chasse à l'homme organisée par un homme d'affaire désoeuvré, Philippe Leroy. Celui-ci offreen effet à  un pauvre marin, Andréa ( le chanteur de charmeMino Reitano dans son premier grand rôle cinématographique), la modique somme de 3.000 dollars en échange de quoi il devra être le gibier d'une chasse à l'homme et rester en vie jusqu'à la fin de la journée. Si le pauvre mari pense faire cela pour payer sauver la vie de la jeune femme qu'il aime, ce qu'il ne ait pas, c'est que la belle en question n'est autre que la maitresse du riche homme d'affaire et que les deux se sont joués de lui...

Enfin  son dernier giallo en 1973 sera  aussi son dernier film: « La Morte ha sorriso all'assassino » ou, après un accident de carrosse (cela ne s’invente pas non plus!),  elle est « ramenée à la vie » par un Klaus Kinski plus déjanté que jamais. 
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Il faut mettre à présent un terme définitif à une vilaine méchante rumeur qui prétent que la belle Ewa  dut  abandonner sa carrière  après avoir été arrétéé par la police pour avoir assassiné le maquilleur du film en l'égorgeant avec un rasoir sous prétexte que celui-ci avait raté son maquillage dans certaines scènes...
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Il n'en est rien ! Cela est faux et archi-faux. Si après dix années de tournages non stop, Ewa arrête brusquement sa carrière d’actrice, qui d’après ses dires n’a jamais vraiment compté  pour elle, c'était uniquement pour mieux élever ses deux enfants. Bon, ça va faire hurler plus d'une féministe, mais on s'en bat le coquillard ! 
Et puis va faire une carrière dans le cinéma avec une tronche comme ça !
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 16:02

Quand Carroll rime avec Alcool

Battue, violée, humiliée voir même assassinée, la moindre des choses que l'on puisse dire c'est que Umberto Lenzi, Romolo Guerrieri, Eugenio Martín, Osvaldo Civirani et Gianfranco Piccioli, les réalisateurs de giallis qui ont fait tourner Carroll Baker, n'ont pas été très tendres avec elle. Mais de là à sombrer dans l'alcool...  Au fait, reconnaitriez vous les films dans lesquels la belle Carroll a pris de la bouteille ?

1/ dolce-copo-di-deborah-44.jpg 2/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-3.jpg 
3/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-7.jpg 4/orgasmo-copie-1.JPG 
5/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-6.jpg 6/dolce-copo-di-deborah-4150.JPG
7/orgasmo-21.JPG 8/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-10-copie-1.jpg
9/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-9.jpg 10/orgasmo-18.JPG
11/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-4.jpg 12/Paranoia--A-Quiet-Place-to-Kill-5.jpg


Réponse au dernier Quizz
m-le-maudit-vs-casa-d-apputamento-copie-1.JPG Vous aviez certainement tous reconnu le célèbre "M le maudit de Fritz Lang (1931), l'autre film était un peu moins facile je l'accorde, il s'agissait de "La Casa d’apputamento" (sorti en france sous le titre "French Murders") de Ferdinando Merighi avec Anita Ekberg en patronne de bordel, Barbara Bouchet en penssionnaire de bordel et le sosie d'Humphrey Bogart en policier essayant de résoudre l'énigme suivante: comment un tueur peut il continuer à tuer, surtout après avoir été décapité?
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 13:43
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
morte-a-fatto-l-uovo-aff1.jpgmorte-a-fatto-l-uovo-aff-01.jpg morte-a-fatto-l-uovo-aff5.jpg   mortehafattoluovo1.jpg morte-ha-fatte-l-uovo-aff2.jpg undefinedundefined undefined
La Morte ha fatto l'uovo (La mort a pondu un œuf),
1968 réalisé par Giulio Questi, (Italie/France) avec Gina Lollobrigida (Anna), Jean-Louis Trintignant (Marco), Ewa Aulin (Gabrielle), Jean Sobirski (Mondaini), Renato Romano (Luigi), Cleofe Del Cile (la prostitué). Anna dirige ensemble un élevage de poulets industriel. Mariée depuis (trop) longtemps à Marc, l’un et l’autre sont devenus ce que l’on pourrait appeler des « ennemis intimes». Ils ne se supportent plus. Pour palier à ses frustrations conjugales, Marc fréquente régulièrement des prostituées, qu’il tue ensuite à l’arme blanche, selon un rituel bien établit. 
morte-a-fatto-l-uovo-12.jpg  morte-a-fatto-l-uovo-10.jpg morte-a-fatto-l-uovo-13.jpg morte-a-fatto-l-uovo-38.jpg
La nièce d’Anna, Gabrielle, séjourne chez eux depuis quelques temps déjà. Comme Marc et Anna n’ont pas d’enfant, ils ont reporté toute leur affection sur la jeune femme qu’ils considèrent tous deux comme leur propre fille ((une affection donc presque incestueuse) et ont même fait d’elle leur héritière directe. Un beau jour (ou était-ce une nuit ?), alors qu’il vient encore de tuer une prostituée, Marc s’aperçoit qu’un homme l’observe. Etrangement ce dernier ne le dénonce pas. Le lendemain par contre, lors d’une séance de photo publicitaire à l’usine, Anna est victime d’un accident qui manque de peu de lui coûter la vie. Marc découvre alors que le fameux « témoin » de ses meurtres n’est autre que le petit ami de sa nièce. La petite poulette aurait-elle les dents plus longues que l’on ne croit ?
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Ceux qui s’attendent ici à un giallo-psycho « classique » vont être déçus. Ce second film de Giulio Questi ressemble parfois plus à un documentaire sur une usine de poulets italienne qu’à un film à suspense (rien d’étonnant à cela puisque Questi réalisa nombre de documentaires avant de se lancer dans la mise en scènes de fictions). Trintignant interprète à merveille un psychopathe obligé de s’adonner à des jeux sado-masochistes avec les femmes qu’il fréquente, pour palier au naufrage de son mariage. Ewa Aulin, déjà partenaire de Trintignant l’année précédente dans le film de Tiinto Brass « Col cuore in gola », essaye tant bien que mal de faire face aux deux monstres sacrés du 7è art que sont J.L T. et la Lollobrigida qui se défend bec et ongles pour éviter de finir en charpie. Malheureusement la belle apprendra à ses dépends qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs..
A noter, ces quelques liens pour voir la bande annonce 
http://www.youtube.com/watch?v=1VSbF3siNYA&feature=related
et un extrait du film:
http://www.youtube.com/watch?v=D2-6-eS7SGg&feature=related

 Le film est sortit en DVD
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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 22:18
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Carroll Baker

Née le 28 mai 1931 à Johnstown en Pennsylvanie, cette bombe anatomique rencontra rapidement la gloire grâce à deux rôles primordiaux dans sa longue carrière cinématographique : celui de « Baby Doll » dans le film éponyme d’Elia Kazan et celui de « Jean Harlow » dans le film de Gordon Douglas où elle interprétait avec brio la plus célèbre blonde platine des années 30. 
CARROLL-BAKER-BABY-DOLL.jpg carroll-baker-harlow.jpg
Lorsque sa carrière américaine commença à décliner, au fur et a mesure qu’elle approchait de la quarantaine, Carroll eut la brillante idée de franchir l’atlantique et de venir (beaucoup) tourner en Europe, principalement en Espagne et en Italie. Elle s’illustra dans pas moins de 8 giallis, c’est à dire un peu plus que les reines incontestées du genre, comme Edwige Fenech ou Barbara Bouchet.Il faut dire que les réalisateurs de giallis trouvèrent en elle la victime idéale, puisque dans tous ces films, la pauvre Carroll n'arrète pas d'être kidnappée, battue, étranglée, égorgée que ce soit par ses partenaires masculins avec qui elle entretient des rapports parfois houleux ou ses partenaires féminines avec qui elle se laisse souvent aller à des aventures un rien saphiques... Ainsi, dans son premier giallo, tourné en 1968, « Il Dolce corpo di Deborah », elle est le pion central d’un étrange ménage à trois ou la victime n’est peut-être pas forcément celle que l’on croit. 
dolce-copo-di-deborah-36.jpgdolce-copo-di-deborah-24.jpg
Dans le giallo suivant, « Orgasmo », elle est victime de la folie de Lou Castel qui d’amant se transforme vite en bourreau et qui n'hésite pas à l'attacher aux barreaux du lit (Mmmmm....!!!!!) avant de lui réserver un sort plus funeste!. 
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Le giallo suivant, « Così dolce... così perversa» est présenté par la critique comme un
enivrant cocktail de saphisme et de misogynie, ou Carroll Baker, décidément la reine du ménage à trois, montre une fois de plus ses charmes naturels sans ambiguïté.. 
cosi-dolce-cosi-pervesa--11.jpg cosi-dolce-cosi-pervesa--16.jpg
En 1970, dans « Paranoia », elle incarne Helen, une ancienne championne de courses automobiles, qui renoue avec son ex-mari dans le but de tuer sa nouvelle épouse. Un époux incarné par un Jean Sorel particulièrement retors.... 
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Dans le giallo Italiano ibérique «La 
Última señora Anderson », elle se marie avec le fameux senior Anderson, qui a déjà 3 cadavres d’épouses au fond de sa piscine… dont celui de sa soeur!
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L'age n'ayant pas (du moins pas encore) de prise sur elle, elle n’hésite pas à porter des jupes encore plus mini que celles qui sont à la mode dans « Il Diavolo a sette facce », ce qui explique peut être pourquoi elle n’arrête pas de se faire agresser pendant tout le film. 
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Fatiguée du rôle d’éternelle victime, le temps d’un film elle devient bourreau et dans
Il Coltello di ghiaccio » en 1972, c’est elle qui tranche carrément la gorge de la pauvre Ida Galli, alias Evelyn Stewart, qui, à l’instar du spectateur, ne comprend rien à ce qui lui arrive. 
coltello-di-ghiaccio-8.jpgcoltello-di-ghiaccio-11.jpg
Un prêté pour un rendu, elle subira le même sort l’année suivante dans son dernier giallo, «Il fi
ore dai petali d'acciaio » ou Paola Senatore lui entaille la gorge avec son coupe chou. 
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Lassée certainement de toute cette violence, elle arrêtera avec ce film sa participation au genre giallesque, sans pour autant mettre un frein à sa carrière cinématographique, puisque jusqu’en 1999 elle tourna au minimum un film par an.
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Carroll Baker dans une de ses dernières apparitions cinématographiques.

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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 22:18
2e époque : « Sur le fil du rasoir ».
Le giallo psycho a fait timidement son apparition avec "Libido" Désormais, les producteurs vont lancer  la mode du titre de film à connotation érotique. Le giallo se divise alors en deux catégories:… pour mieux regner ? D'un coté un giallo plutôt "physique", ou un tueur annonyme fait le plus grand nombre de victimes possible en un laps de temps assez court avant d'être démasqué. De l'autre coté, un giallo plus psychologique, avec beaucoup moins de scènes sanglantes et un peu plus de scènes "osées" (au moins pour l'époque).
Col Cuore in Gola (Le cœur au lèvres / En 5è vitesse) 1967 réalisé par Tinto Brass (Italie/ France), avec: Jean-Louis Trintignant (Bernard), Ewa Aulin (Jane Burroughs), Roberto Bisacco (David), Charles Kohler (Jerome Buirroughs), Luigi Bellini (Jerry Roll), Monique Scoazec (Veronica Yassupova), Enzo Consoli (Bartender), Vira Silenti (Marta Burroughs). Bernard, un écrivain français, se trouve à Londres pour son travail. Un soir, dans un night club, il fait la connaissance de Jane, dont il tombe immédiatement amoureux. Hélas pour lui, quelques heures après leur rencontre, il trouve Jane agenouillée devant le cadavre du patron de la boitée de nuit. Persuadé de l’innocence de la jeune femme, Bernard va tout faire pour l’aider à sortir de cet imbroglio, tandis que la police et une bande de voyous les recherchent.. Mais d’autres meurtres jalonnent la route de Jane.
Col-Cuore-in-Gola-2.jpgCol-Cuore-in-Gola-3.jpgCol-Cuore-in-Gola-1.jpg Col-Cuore-in-Gola-4.jpg
Lorsque l'on regarde ce giallo "pysho", Il faut replacer le film dans son contexte original: c'est à dire une époque avant-gardiste ("les sixties") où chaque innovation était vécue comme une expérience originale et unique.  Je vous parle donc d'un temps, que les deux fois moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, celui où Denise Glaser pouvait encore passer pour une intellectuelle, Alain Robbe-Grillet pour un cinéaste et Sheila pour une chanteuse à textes. Une époque où la moindre adolescente au mignon minois pouvait facilement devenir actrice pour peu qu'elle ne soit pas farouche quand au réalisateur venait l'eau à la bouche. Ainsi Tinto Brass, le pape de l'érotisme transalpin, nous permit-il de découvrir Ewa Aulin, cette étrange poupée gonflante dont la beauté fut aussi grande que son manque de talent. Tourné à Londres, avec les moyens du bord (c’est à dire certainement avec une équipe très réduite et un budget plus que fauché), Tinto Brass se prend, l’espace d’une heure et demie pour Antonioni et essaye de nous la jouer façon « Blow-Up ». Mais ni le scénario, ni la mise en scène ne tiennent la comparaison avec le chef d’œuvre d’Antonioni (que, pour le coté fun et zarbi de l’anecdote, j’ai retrouvé classé comme giallo plus d’une fois sur Internet…). « Col cuore in Gola » baigne (ou devrais-je plutôt dire patauge ?) dans une ambiance « Swinging London » très vintage, qui amuse la première demi-heure, mais commence à devenir un peu rébarbative malheureusement par la suite. Heureusement il y a Jean-Louis Trintignant, qui promène avec nonchalance sa touche "French-Lover" et sauve le film gràce à son seul talent. Inédit en DVD (voir peut être même en VHS) en France, quelques privilégiés eurent quand même le bonheur de voir (ou revoir) ce (mauvais) giallo méconnu il y a quelques années lorsqu'il fut programé lors d'une scéance à "L'Etrange festival" de Paris.

 Le film existe en DVD
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 20:39
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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Il Dolce corpo di Deborah, (L’Adorable corps de Deborah), 1968, réalisé par Romolo Guerrieri (Italie) avec Carroll Baker (Déborah), Jean Sorel (Marcel), Evelyne Stewart (Susanne Boileau), Luigi Pistilli (Philippe), Michèle Bardinet (Le commissaire de police), Domenico Ravenna (le docteur), George Hilton (Robert). Alors qu’il est en voyage de noces avec sa femme Deborah, Marcel rencontre un vieil ami, Philippe. Ce dernier se remet à peine du suicide de sa fiancée Susan dont il accuse Philippe d’en être la cause. Depuis leur rencontre, Philippe ne cesse de harceler le jeune couple, ce qui effraye de plus en plus la pauvre Deborah qui commence à sombrer doucement dans la dépression, au point que le médecin du village est obligé de lui prescrire des calmants. Un soir, alors que Marcel est sorti, Deborah abuse des barbituriques, sombre dans le coma mais est sauvée de justesse par Robert, un jeune peintre habitant à coté de chez elle. Quelques jours plus tard, Philippe entre par effraction chez eux et essaye d’assassiner Déborah. Marcel intervient à temps et tue son ami. Il enterre ensuite le corps dans le jardin. Mais le lendemain matin, alors que Marcel est sortit, Deborah aperçoit Susanne et Philippe. Sous le choc, elle s’évanouit. Ces derniers alors mettent en scène son « suicide » en lui coupant les veines des poignets. Car non seulement Marcel n’a pas tué Philippe, mais en plus avec la complicité de ce dernier et de Suzanne il a organisé depuis le début cette mise en scène macabre afin de faire croire que sa femme, dépressive, avait mis elle même fin à ses jours, ceci afin de toucher son assurance vie. Mais tout ne se révèle pas être aussi simple…
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Un giallo-psycho diaboliquement hitchcockien. Une sombre histoire de machination avec en vue une prime d’assurance vie devant rendre riche à millions le dernier survivant d’un couple de jeunes « amoureux ». Mais si la victime n’était pas celle que l’on croit et si la faible proie n’était autre que l’impitoyable chasseur ? On découvre pour la première fois avec plaisir le couple giallesque Carroll Baker et Jean Sorel, couple que l’on retrouvera plusieurs fois dans plusieurs autres giallis et qui fonctionne à merveille tant les deux acteurs sont plus talentueux l’un que l’autre. Carroll Baker n’a jamais été aussi belle, aussi sensuelle et aussi « fragile ». On regrette cependant que la mise en scène n’ait pas été confiée à un cinéaste affirmé, comme Umberto Lenzi par exemple, plutôt qu’à un cinéaste de moindre envergure comme Romolo Guerrieri, qui n’arrive pas, malgré le brio de ses interprètes à rendre ce giallo plus palpitant qu’un épisode de « Julie Lescaut », et ce, malgré un retournement de situation assez inatendu à la fin du film. Nora Orlandi, qui signe la musique du film composa quelques années plus tard celle de deux autres giallis: "A doppia faccia" en 1969 et "La Strano vizio della Signora Wardh" en 1971.

Bande annonce du film:
http://www.youtube.com/watch?v=NjWzW5uqk3U&feature=related
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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 18:07


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Erika Blanc
Née Enrica Bianco Colombatti le 3 juillet 1942 à Brescia (en Lombardie), cette somptueuse rouquine débuta au cinéma dans des parodies de James Bond («Marc Mato, agente S. 077 », « Agente 077 missione Bloody Mary » et « Agente S 03: Operazione Atlantide» ) puis commença à être reconnue dans de nombreux westerns spaghettis ou sa flamboyante crinère ne passait guère inaperçue. Mario Bava la fera connaître mondialement avec « Operazione paura » en 1966. S’il ne la fit tourner dans aucun de ses giallis (elle en tourna 8), d’autres que lui ne se privèrent pas (notamment son fils, Lamberto, hélas !) d’exploiter les formes généreuses de la belle comédienne, en les montrant parfois sous tous les angles possibles. Mino Guerrini lui confie tout d’abord en 1966 dans « Il Terzo occhio » les rôles de Laura et Danièla, deux sœurs jumelles, dont l’une (Laura ) meurt dans un accident de voiture. Franco Nero lui donne la réplique et elle s’en sort admirablement mieux que sa consoeur Gioia Pascal. Il faut noter qu'elle apparait dans le film sous le pseudo de Diana Sullivan.
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Dans « Cosi dolce… Cosi pervesa », marié à Jean-Louis Trintignant qui lui préfère Carroll Baker, elle se fait tuer par Horst Frank dans son appartement. 
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Deux ans après, dans «L’ Uomo più velenoso del cobra » elle s’envole pour le Kenya enquêter sur la mort de son fiancé. 
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Dans «
La Rossa dalla pelle che scotta »,("La peau qui brûke") elle a pour partenaire Farley Granger et joue à elle seule trois rôles différents. Ce n'est pas pour autant que le film est meilleur... Elle revient la même année dans« La Notte che Evelyn uscì dalla tomba » ou elle joue les empoisonneuses, ce qui ne lui réussira pas en fin de compte puisqu elle meurt avant la fin du film. 
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Dans « 
Amore e morte nel giardino degli dei », elle entretient des rapports incestueux d’amour et de haine avec son frère qui ne supporte pas son mariage. 
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En 1974 dans « Una
Libélula para cada muerto », elle est la femme d'un inspecteur de police à la poursuite d'un tueur impitoyable qui trucide à tour de bras tous ceux qu'il considère comme étant des "abérations de la nature", à savoir: les putes, les drogués les hippies et bien sur les pédés (on est en plein dans les seventies). Et comme dans la liste de ses victimes se trouve le meilleur ami de notre belle Erika, cette dernière va se lancer, parallèlement à son policier de mari, à la recherche du mystérieux assassin... histoire de lui montrer, à son mari, pas à l'assassin, qu'elle n'est pas aussi cloche que son chapeau!
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En 1975, elle tourne dans un giallo-psycho très banal, malgré son titre raccoleur: "Gli erotici di una famiglia per bene", réalisé par Francesco Degli Espinosa ou elle joue le rôle d'une lesbienne réduite sexuellement en esclavage par le mari de sa maitresse. Le film passera assez inaperçu.
 
Elle mettra un bémol à sa carrière de Giallo-Queen et ne reviendra au genre qu'en 1991, ou Lamberto Bava la fait tourner (en bourrique) dans un giallo fort peu connu (heureusement) : "Body puzzle" . Un navet de la plus pure espèce (celle des Lamberto Bava) ou un tueur mystérieux tue tous ceux qui ont eu le malheur d'avoir été gréffé d’une partie du corps d’une personne morte quelques temps auparavant. Elle interprète le Docteur Tracy, responsable des greffes et fait un peu figure, avec Joanna Paccula, de has-been face à des acteurs inconnus (et qui devraient d’ailleurs le rester).
Erika Blanc épousa  le réalisateur Bruno Gaburro en 1962, avec qui elle a eu une fille, Barbara. Séparée de lui, elle a vécu avec l'acteur Alberto Lionello jusqu'à la mort de celui-ci en 1994. Désormais elle a mis sa carrière cinématographique entre parenthèse pour se consacrer presque exclusivement au théatre ainsi qu'à la production de films et de téléfilms (comme sa consoeur Edwige Fenech).
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16 novembre 2007 5 16 /11 /novembre /2007 15:20

La dernière fois nous avions vu que les réalisateurs de giallis avaient été souvent copiés (rarement égalés...), mais il leur est arrivé parfois de s'inspirer  aussi de certains réalisateurs de génie. Il faut donc rendre homage à ce qui appartient aux mages.

1/ Le plus souvent copié ou honoré fut certainement Alfred Hitchcock Notament pour la fameuse scène de la douche de "Psycho" (Psychose"). Lucio Fulci a, en quelque sorte, voulu lui faire un petit clin d'oeil dans son film "Murderrock". Sauf que personne ne remplacera jamais Janet Leigh... surtout pas cette pauvre starlette choisie par Fulci dont le talent de comédienne ne semble pas avoir été le facteur primordial de sa retenue au casting...
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2/ Un autre réalisateur, et pas des moindres, Dario Argento, rendra lui aussi homage à l'oncle Alfred en lui faisant un petit clin d'oeil à travers des verres de lait dans "L'Uccello dalle piume di cristallo" ("L'oiseau au plumage de cristal"). La blonde Suzy Kendall remplace la blonde Ingrid Bergman, sauf que cette fois-ci il y a deux verres de lait empoisonnés.
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3/ Un autre Alfred fut lui aussi copié, mais il sagit cette fois ci du réalisateur allemand Alfred Vohrer. En effet, il fut le premier à utiliser un gant de fer armé de pointes mortelles pour tuer d'innocentes victimes dans son Krimi  datant de 1967  "Die Blaue hand" (avec Klaus Kinski). Idée reprise par Luicano Ercoli en 1972 dans "La Morte accarezza a mezzanotte".
Project0-blaue-hand-vs-morte-accarezza.jpg
Résultat du quizz précédent: les deux blondes se faisant taillader au rasoir étaient Senta Berger dans "L"uomo senza mémoria", de Umberto à qui Brian de Palma à rendu hommage dans "Dressed to kill" quelques années plus tard en réservant un sort similaire à la pauvreAngie Dickinson (à ceci près que la pauvre Angie restera sur le carreau , ou plutôt sur le lino, de l'ascenceur)
copie-colle-lenzi-de-palma-1.jpg

Nouveau quizz: Si la première photo peut parraitre évidente aux plus cinéphiles d'entre vous, qui reconnaitra le film d'ou est extrait la seconde photo...?
m-le-maudit-vs-casa-d-apputamento-copie-1.JPG
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 08:51
Project0-bartok-eva.jpg
Eva
Bartok
Née Eva Ivanova Szöke, cette actrice d’origine Hongroise, née le 18 juin 1927 à Budapest,  est décédée le 1er août 1998 à Londres. Belle et talentueuse, cette jeune femme issue du mariage d’un Juif avec une catholique a connu de bien sombres périodes. Mariée de force à un officier nazi à l’age de 15 ans, afin d’éviter à sa mère les camps de concentrations, elle sera persécutée par le régime communiste hongrois après la fin de la seconde guerre mondiale. Le producteur américain Alexander Paa l l’aidera cependant à fuir sa Hongrie natale en l’épousant et en l’emmenant en Angleterre ou elle fera ses débuts à l’écran en 1948. Après son divorce d’avec Paal, elle sera aidée par Alexander Korda, président de la MGM en angleterre. Puis se remariera une troisième fois. A l’écran elle formera un couple idéal avec l’acteur Curd Jurgens (« Michel Strogoff », « Et Dieu créa la femme », « L’espion qui m’aimait ») qui sera son partenaire attitré dans plusieurs films allemands et deviendra par la suite très rapidement son quatrième époux. La carrière d’Eva Bartok  la fait pas mal voyager et elle se rend donc souvent en Italie ou Mario Bava  lui fera tourner son film le plus intéressant, le fameux giallo « Sei donne per l’assassino » ou elle interprète avec brio le rôle d’une directrice de maison de Haute couture qui voit une à une disparaître de manière brutale ses mannequins.
Sei-donne-per-l---assassino-59.jpgSei-donne-per-l---assassino-69.jpgSei-donne-per-l---assassino-70.jpgSei-donne-per-l---assassino-72.jpg

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