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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 18:59
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)

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Una Ragazza piuttosto complicata, 1968, réalisé par Damiano Damiani (Italie) avec Florinda Bolkan (Greta), Jean Sorel (Alberto), Catherine Spaak (Claudia). Alberto a surpris accidentellement une conversation téléphonique entre Greta et sa belle-fille Claudia, conversation ne faisant planer aucun doute sur leur relation plus qu’intime. Intrigué par cet échange verbal amoureux, Alberto essaye de rencontrer Claudia. Il l’invite dans son atelier de peintre et là, ils deviennent amants. Confidences sur l’oreiller, Claudia lui révèle que Greta, la seconde femme de son père, a fait d’elle son esclave sexuelle et qu’elle ne peut se résoudre seule à la quitter. Alberto va alors rencontrer Greta, et la tuer. Mais lorsque Claudia découvre le meurtre, non seulement elle va nier avoir poussé Alberto a commettre un tel crime, mais en plus, elle va le quitter pour en épouser un autre.
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Faire un giallo d’après une œuvre d’Alberto Moravia, n’était pas un pari évident à tenir. Damiano Damiani s’en tire avec tous les honneurs du à son rang. Florinda Bolkan en lesbienne prédatrice est extraordinaire comme à son habitude, bien que la belle Catherine Spaak, dans son rôle d’amante (non religieuse) manipulatrice ne laisse pas sa part au chien. Jean Sorel,quand à lui, pauvre pigeon de la farce pris à la gorge, il ne sait plus très bien à quel sein se vouer. Un très bon giallo psycho. Jean Sorel retrouvera quelques années plus tard la belle Florinda pour un autre giallo très chaud: "Una lucertola con la pelle di donna" du grand Lucio Fulci.
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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 18:18
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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Omicidio per vocazione (Homicide par vocation) 1968, réalisé par Vittorio Sindoni, (Italie) avec Tom Drake (Inspecteur Gréville), Femi Benussi (Simone), Ernesto Golli (Jeannot), Valeria Giangottini (Colette), Giovanna Lenzi (Rosalie). Oscar Monod est retrouvé écrasé par un train. Etant donné qu’il était garde barrière à la SNCF, la police conclut à un accident de travail. A la lecture de son testament, ses trois filles découvrent que non seulement le vieil homme était très riche (revente d’actions), mais qu’il leur avait caché l’existence de Jeannot, un jeunot un peu simplet, qu’Oscar Monod avait adopté vers la fin de ses jours et à qui il lègue aussi une partie de sa fortune. Fortune que tout le monde touchera en quatre parts égales à la majorité du dit Jeannot, ce qui n’arrange personne, vu que ces charmantes demoiselles ont toutes besoin d’argent très rapidement… Il ne leur faudra pas attendre très longtemps puisque peu de temps après la lecture, le corps du jeune homme est retrouvé lui aussi sans vie près d’une voie de chemin de fer. Suicide, accident ? La police s’empare du dossier d’autant plus rapidement que d’autres meurtres commencent à endeuiller ce charmant petit village français qui était jusqu’alors si paisible…
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Nous sommes encore aux débuts du genre et ce giallo ressemble plus à un « krimi » qu’à un véritable film du genre. Un mort, une histoire d'héritage, un héritier qui débarque comme un cheveux sur la soupe et qui se fait occire.. On se croitait vraiment dans un roman d'Edgard Wallace.Les meurtres sont peu violents et l’on se croirait même parfois dans un épisode de « Derrik » tellement l’action semble particulièrement lente. Heureusement que, de temps en temps, le scénariste fait preuve d’un peu d’imagination et relance l’histoire avec quelques rebondissements assez inattendus . L’occasion nous est donné de voir quelques acteurs et actrices qui feront leurs preuves quelques années plus tard dans le même registre, notamment la belle Femi Benussi. Le film, sortit en Italie sous le titre de « L’Assassino ha le mani pulite » ne laissera pas un énorme souvenir dans la mémoire des amateurs du genre...
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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 17:58
2è époque: Sur le fil du rasoir (suite)
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 Più tardi, Claire, più tardi, 1968, réalisé par Brunello Rondi, (Italie), avec Gary Merrill (George), Elsa Anderson (Ann / Claire), Rossella Falk, Adriana Asti, Marina Malfatti, Janine Reynaud, Georges Rivière. George, sa femme Claire et leur fils Robert sont en vacance dans la maison familiale de Cornouailles. C’est l’été, nous sommes en 1910 et rien ne laissait présager un drame. Mais la femme et le fils de George sont assassinés. La police n’a jamais réussit à retrouver l’auteur de ce crime et George n’arrive toujours pas à faire son deuil, d’autant plus qu’il reste convaincu que ces meurtres sont l’œuvre de l’un des membres de sa famille. Aussi organise t’il un stratagème pour démasquer le coupable : ayant renconté Ann, une femme qui ressemble étrangement à sa défunte épouse Claire, il va annoncer aux membres de sa famille qu’il va se remarier prochainement avec elle. Nouvelle d’autant plus surprenante qu’elle déclenche au sein du clan une certaine hostilité. Mais la ou le bât blesse, c’est que George commence à penser qu’il y a en fait peut être plus d’une personne qui serait responsable de l’assassinat de sa femme et de son fils… 
Un giallo très classique, dont l’intrigue se rapproche bien plus d’un « Whodunit » agathachristien que d’un véritable giallo comme on les connaîtra plus tard. Mais il faut bien que jeunesse se fasse !
Le film existe en dvd
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 18:08

2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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Nude… si muore, 1968 réalisé par Antonio Margheriti (Italie) ( Michael Rennie (Inspecteur Durand), Mark Damon (Richard Barrett), Eleonora Brown (Lucille), Franco De Rosa (le détective Gabon), Sally Smith (Jill), Patrizia Valturri (Denis), Ludmilla Lvova (Mme Clay). Sur la côte méditéranéenne, un mystérieux meurtrier s’en prend aux pensionnaires d’un collège de jeunes filles. L’inspecteur Durand mène l’enquête, mais il lui faut faire vite car il semblerait en fait que l’assassin vise une personne bien précise…
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Cela commence bien : une jeune femme prends son bain, quelqu’un arrive par derrière, lui place ses mains gantées autours du cou et la noie dans sa baignoire. Puis sort le corps, le place dans une malle, et s’en va tranquillement prendre le train avec, puis un minibus qui va conduire notre assassin et sa malle directement au St Hilda collège, un établissement scolaire de luxe pour jeunes filles riches et snobs. L’assassin remplacerait’il donc une (ou un ?) des professeurs ? Le suspens reste entier jusqu'à la fin. Après la disparition de plusieurs pensionnaires, la police mène l’enquête, mais Jill, une jeune et jolie étudiante décide elle aussi de faire la chasse à l’assassin. Et cela marche assez bien. Les meurtres se succèdent allègrement (certes, ils ne sont pas très violent, mais nous ne sommes encore qu’aux début du genre, Dario Argento n’est pas encore passé par là).On reconnaît le style de Mario Bava qui a écrit le scénario et aurait presque pu signer la mise en scène. Un brin d’érotisme pimente l’action, le film n’est pas dénué d’humour (noir évidemment), les personnages principaux ou secondaires (le play-boy, l’obsédé, la vieille fille, la directrice du collège, la jolie professeur, la petite snob etc.. ) font tous des assassins potentiels. Jusqu’au bout on se laisse mener en bateau . Seule la musique est insoutenable, notamment celle du générique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle du feuilleton américain « Batman ».. Le film sortit aussi sous le titre assez racoleur de « Sette Vergini per il Diavolo » (7 vierges pour le diable).
nude-si-muore-dvd-1.jpgLe film est sortit en DVD chez plusieurs éditeurs
pour plus de renseignements, je vous renvoie à Sin(Art, un très bon site
http://www.sinart.asso.fr/?PHPSESSID=d88aaf211f77c1e25d4eb2244d7aecf8&recherche=nude+si+muore&genre=&support=&zone=

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 16:49
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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La Morte non ha sesso, (Le tueur frappe 3 fois) 1968, réalisé par Massimo Dallamano (Italie) avec John Mills (Inspecteur Franz Bulon), Luciana Paluzzi (Liza Buton), Robert Hoffman (Max Lindt), Renate Kasché (Marianne), Tullio Altamura (Ostermeyer), Carlo Hintermann (Mansfeld), Enzo Fiermonte (Siegert), Loris Bazzocchi (Krüger). L’inspecteur Franz Bulon enquête sur une sombre histoire de trafic de drogue. Au cours de ses investigations, il est amené à rencontrer Franz, un tueur, qu’il va en fait payer pour supprimer sa femme, Liza, qu’il soupçonne de le tromper. Mais tout ne va pas se passer exactement comme l’inspecteur l’aurait souhaité.
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« La morte ha non sesso »
est le second film de Massimo Dallamano qui réussit l’exploit de réunir au générique le grand acteur britannique John Mills (oscarisé l’année d’après pour son rôle dans « Ryan’s daugther »), l’ex Jame’s Bond girl Luciana Paluzzi (« Thunderball ») et Robert Hoffmann, le type même du beau gosse romantique (il débuta sa carrière en devenant l’un des nombreux amants de Michèle Mercier dans la série des « Angélique »). Ce giallo de la première époque reprend une trame scénaristique somme toute classique (un mari trompé s’offre les services d’un tueur pour supprimer l’épouse volage) pimenté d’une touche de nouveauté (le mari est policier, donc normalement insoupçonnable !) Là où le bât blesse (à mort) c'est que Liza est non seulement une ancienne droguée mais aussi la maîtresse du chef du réseau de drogue, qu’elle n’a épousé l’inspecteur que pour mieux l’espionner et être à même de fournir à son amant toutes sortes d’informations vitales pour la sauvegarde du gang. « Le ver était dans la pomme et regardait bouffer Cain...». Franz et le tueur à gages y laisseront leur vie, mais, époque oblige, la morale sera sauve, l’épouse infidèle démasquée, le réseau démantelé. Pour respecter les codes naissants du giallo, les meurtres sont réalisés à l’arme blanche par un tueur « sans visage », tout ganté de cuir noir. L’érotisme, léger il est vrai, est omniprésent, Lisa, maillon central de l’affaire jouant de ses charmes avec son mari, le tueur et son amant pour mieux les manipuler, chacun à leur tour. En somme, tout est réuni pour faire de cette coproduction italo-germanique un giallo assez réussi. 
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 13:43
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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La Morte ha fatto l'uovo (La mort a pondu un œuf),
1968 réalisé par Giulio Questi, (Italie/France) avec Gina Lollobrigida (Anna), Jean-Louis Trintignant (Marco), Ewa Aulin (Gabrielle), Jean Sobirski (Mondaini), Renato Romano (Luigi), Cleofe Del Cile (la prostitué). Anna dirige ensemble un élevage de poulets industriel. Mariée depuis (trop) longtemps à Marc, l’un et l’autre sont devenus ce que l’on pourrait appeler des « ennemis intimes». Ils ne se supportent plus. Pour palier à ses frustrations conjugales, Marc fréquente régulièrement des prostituées, qu’il tue ensuite à l’arme blanche, selon un rituel bien établit. 
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La nièce d’Anna, Gabrielle, séjourne chez eux depuis quelques temps déjà. Comme Marc et Anna n’ont pas d’enfant, ils ont reporté toute leur affection sur la jeune femme qu’ils considèrent tous deux comme leur propre fille ((une affection donc presque incestueuse) et ont même fait d’elle leur héritière directe. Un beau jour (ou était-ce une nuit ?), alors qu’il vient encore de tuer une prostituée, Marc s’aperçoit qu’un homme l’observe. Etrangement ce dernier ne le dénonce pas. Le lendemain par contre, lors d’une séance de photo publicitaire à l’usine, Anna est victime d’un accident qui manque de peu de lui coûter la vie. Marc découvre alors que le fameux « témoin » de ses meurtres n’est autre que le petit ami de sa nièce. La petite poulette aurait-elle les dents plus longues que l’on ne croit ?
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Ceux qui s’attendent ici à un giallo-psycho « classique » vont être déçus. Ce second film de Giulio Questi ressemble parfois plus à un documentaire sur une usine de poulets italienne qu’à un film à suspense (rien d’étonnant à cela puisque Questi réalisa nombre de documentaires avant de se lancer dans la mise en scènes de fictions). Trintignant interprète à merveille un psychopathe obligé de s’adonner à des jeux sado-masochistes avec les femmes qu’il fréquente, pour palier au naufrage de son mariage. Ewa Aulin, déjà partenaire de Trintignant l’année précédente dans le film de Tiinto Brass « Col cuore in gola », essaye tant bien que mal de faire face aux deux monstres sacrés du 7è art que sont J.L T. et la Lollobrigida qui se défend bec et ongles pour éviter de finir en charpie. Malheureusement la belle apprendra à ses dépends qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs..
A noter, ces quelques liens pour voir la bande annonce 
http://www.youtube.com/watch?v=1VSbF3siNYA&feature=related
et un extrait du film:
http://www.youtube.com/watch?v=D2-6-eS7SGg&feature=related

 Le film est sortit en DVD
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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 22:18
2e époque : « Sur le fil du rasoir ».
Le giallo psycho a fait timidement son apparition avec "Libido" Désormais, les producteurs vont lancer  la mode du titre de film à connotation érotique. Le giallo se divise alors en deux catégories:… pour mieux regner ? D'un coté un giallo plutôt "physique", ou un tueur annonyme fait le plus grand nombre de victimes possible en un laps de temps assez court avant d'être démasqué. De l'autre coté, un giallo plus psychologique, avec beaucoup moins de scènes sanglantes et un peu plus de scènes "osées" (au moins pour l'époque).
Col Cuore in Gola (Le cœur au lèvres / En 5è vitesse) 1967 réalisé par Tinto Brass (Italie/ France), avec: Jean-Louis Trintignant (Bernard), Ewa Aulin (Jane Burroughs), Roberto Bisacco (David), Charles Kohler (Jerome Buirroughs), Luigi Bellini (Jerry Roll), Monique Scoazec (Veronica Yassupova), Enzo Consoli (Bartender), Vira Silenti (Marta Burroughs). Bernard, un écrivain français, se trouve à Londres pour son travail. Un soir, dans un night club, il fait la connaissance de Jane, dont il tombe immédiatement amoureux. Hélas pour lui, quelques heures après leur rencontre, il trouve Jane agenouillée devant le cadavre du patron de la boitée de nuit. Persuadé de l’innocence de la jeune femme, Bernard va tout faire pour l’aider à sortir de cet imbroglio, tandis que la police et une bande de voyous les recherchent.. Mais d’autres meurtres jalonnent la route de Jane.
Col-Cuore-in-Gola-2.jpgCol-Cuore-in-Gola-3.jpgCol-Cuore-in-Gola-1.jpg Col-Cuore-in-Gola-4.jpg
Lorsque l'on regarde ce giallo "pysho", Il faut replacer le film dans son contexte original: c'est à dire une époque avant-gardiste ("les sixties") où chaque innovation était vécue comme une expérience originale et unique.  Je vous parle donc d'un temps, que les deux fois moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre, celui où Denise Glaser pouvait encore passer pour une intellectuelle, Alain Robbe-Grillet pour un cinéaste et Sheila pour une chanteuse à textes. Une époque où la moindre adolescente au mignon minois pouvait facilement devenir actrice pour peu qu'elle ne soit pas farouche quand au réalisateur venait l'eau à la bouche. Ainsi Tinto Brass, le pape de l'érotisme transalpin, nous permit-il de découvrir Ewa Aulin, cette étrange poupée gonflante dont la beauté fut aussi grande que son manque de talent. Tourné à Londres, avec les moyens du bord (c’est à dire certainement avec une équipe très réduite et un budget plus que fauché), Tinto Brass se prend, l’espace d’une heure et demie pour Antonioni et essaye de nous la jouer façon « Blow-Up ». Mais ni le scénario, ni la mise en scène ne tiennent la comparaison avec le chef d’œuvre d’Antonioni (que, pour le coté fun et zarbi de l’anecdote, j’ai retrouvé classé comme giallo plus d’une fois sur Internet…). « Col cuore in Gola » baigne (ou devrais-je plutôt dire patauge ?) dans une ambiance « Swinging London » très vintage, qui amuse la première demi-heure, mais commence à devenir un peu rébarbative malheureusement par la suite. Heureusement il y a Jean-Louis Trintignant, qui promène avec nonchalance sa touche "French-Lover" et sauve le film gràce à son seul talent. Inédit en DVD (voir peut être même en VHS) en France, quelques privilégiés eurent quand même le bonheur de voir (ou revoir) ce (mauvais) giallo méconnu il y a quelques années lorsqu'il fut programé lors d'une scéance à "L'Etrange festival" de Paris.

 Le film existe en DVD
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 20:39
2e époque : « Sur le fil du rasoir ». (suite)
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Il Dolce corpo di Deborah, (L’Adorable corps de Deborah), 1968, réalisé par Romolo Guerrieri (Italie) avec Carroll Baker (Déborah), Jean Sorel (Marcel), Evelyne Stewart (Susanne Boileau), Luigi Pistilli (Philippe), Michèle Bardinet (Le commissaire de police), Domenico Ravenna (le docteur), George Hilton (Robert). Alors qu’il est en voyage de noces avec sa femme Deborah, Marcel rencontre un vieil ami, Philippe. Ce dernier se remet à peine du suicide de sa fiancée Susan dont il accuse Philippe d’en être la cause. Depuis leur rencontre, Philippe ne cesse de harceler le jeune couple, ce qui effraye de plus en plus la pauvre Deborah qui commence à sombrer doucement dans la dépression, au point que le médecin du village est obligé de lui prescrire des calmants. Un soir, alors que Marcel est sorti, Deborah abuse des barbituriques, sombre dans le coma mais est sauvée de justesse par Robert, un jeune peintre habitant à coté de chez elle. Quelques jours plus tard, Philippe entre par effraction chez eux et essaye d’assassiner Déborah. Marcel intervient à temps et tue son ami. Il enterre ensuite le corps dans le jardin. Mais le lendemain matin, alors que Marcel est sortit, Deborah aperçoit Susanne et Philippe. Sous le choc, elle s’évanouit. Ces derniers alors mettent en scène son « suicide » en lui coupant les veines des poignets. Car non seulement Marcel n’a pas tué Philippe, mais en plus avec la complicité de ce dernier et de Suzanne il a organisé depuis le début cette mise en scène macabre afin de faire croire que sa femme, dépressive, avait mis elle même fin à ses jours, ceci afin de toucher son assurance vie. Mais tout ne se révèle pas être aussi simple…
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Un giallo-psycho diaboliquement hitchcockien. Une sombre histoire de machination avec en vue une prime d’assurance vie devant rendre riche à millions le dernier survivant d’un couple de jeunes « amoureux ». Mais si la victime n’était pas celle que l’on croit et si la faible proie n’était autre que l’impitoyable chasseur ? On découvre pour la première fois avec plaisir le couple giallesque Carroll Baker et Jean Sorel, couple que l’on retrouvera plusieurs fois dans plusieurs autres giallis et qui fonctionne à merveille tant les deux acteurs sont plus talentueux l’un que l’autre. Carroll Baker n’a jamais été aussi belle, aussi sensuelle et aussi « fragile ». On regrette cependant que la mise en scène n’ait pas été confiée à un cinéaste affirmé, comme Umberto Lenzi par exemple, plutôt qu’à un cinéaste de moindre envergure comme Romolo Guerrieri, qui n’arrive pas, malgré le brio de ses interprètes à rendre ce giallo plus palpitant qu’un épisode de « Julie Lescaut », et ce, malgré un retournement de situation assez inatendu à la fin du film. Nora Orlandi, qui signe la musique du film composa quelques années plus tard celle de deux autres giallis: "A doppia faccia" en 1969 et "La Strano vizio della Signora Wardh" en 1971.

Bande annonce du film:
http://www.youtube.com/watch?v=NjWzW5uqk3U&feature=related
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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 14:45
1ère époque : « Le crime était presque parfait ».

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La Lama nel corpo ( Les nuits de l’épouvante) , 1966, réalisé par Elio Scardamaglia (Italie) avec William Berger (Docteur Robert Vance), Françoise Prévost (Claudine), Mary Young (Elizabeth Vance), Delphi Maurin (Laura, la sœur d’Elizabeth), Barbara Wilson (Mary), Harriet Medin (Sheena), Massimo Righi (Fred). Les pensionnaires d’ un asile d’aliénés du Norfolk sont les victimes d’un maniaque cagoulé qui les tuent un à un. Le docteur qui dirige l’établissement ne voulant pas que la police vienne fourrer son nez dans ses sombres affaires, enterre discrètement les cadavres au fur et à mesure avec la complicité de quelques employés. Mais voilà que débarque une jeune femme qui prétend avoir eu un accident et qui demande l’hospitalité. Celle-ci est en fait une prisonnière évadée…

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L’intrigue se situe à la fin du XIX ème siècle, ce qui pour une fois dans un giallo, fait preuve d’originalité. Les pauvres victimes sont des malades mentaux dont personne ne se soucie guère, étant donnés qu’ils sont fous. Les fausses pistes sont donc nombreuses et tout le monde commence à devenir très rapidement suspect Surtout le bon docteur Vance qui poursuit, en secret bien sur, des expériences sur des rats…Le tueur ganté,  tout vêtu de noir, guette patiemment chacune de ses victimes qu’il tue sadiquement, armé de son beau rasoir. Bref un beau giallo gothique des premières heures. On retrouve avec surprise, mais non sans plaisir, la belle actrice française, Françoise Presvost ("La chatte", "Mont-Dragon") dans un role surprenant. Wilmlaim Berger reviendra quelques années plus tard au giallo, dans le très déroutant "5 bambole per la luna d'agosto" de Mario Bava, avec Edwige Fenech, puis en 1972 dans "Mio caro assassino".
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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 13:57
1ère époque : « Le crime était presque parfait ».

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Il Terzio occhio (Le froid baiser de la mort), 1965 réalisé par Mino Guerrini (Italie) avec Franco Nero (Comte Graf Mino), Erika Blanc (Laura / Daniela), Olga Sobelli (La mère de Mino), Gioia Pascal (Marta), Marina Morgan (la femme du night-club), Richard Hillock (le docteur). Le comte Mino, à ses heures perdues, assassine des filles de petites vertus parce que sa gouvernante a tué sa femme, dont elle était jalouse, dans un accident de voiture. Et voilà qu’un jour, juste après que sa mère, elle aussi, soit passée de vie à trépas, que débarque sa belle sœur, qui ressemble étrangement à la défunte épouse…
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Un des premiers films de Franco Nero, certainement un de ses moins connus. Il interprète ici un noble italien, dominé à la fois par une gouvernante digne de « Rebecca » et une mère digne de « Psychose », et qui, après avoir perdu tragiquement la femme de sa vie, sombre dans la folie meurtrière (il tue des prostituées) et la nécrophilie (il garde auprès de lui le cadavre de sa bien aimée). Evidement le pauvre homme est manipulé par ces créatures de rêves qui l’entourent et cela finira très mal pour certaines d’entre elles… Un giallo des premiers instants qui ne laissera certainement pas beaucoup de traces dans la mémoire des cinéphiles, malgré le fait que Ruggero Deodato soit l’assistant du metteur en scène. 

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